Proto d'Etienne Espreman (Bruxelles) et de Frédéric Delporte qui devrait arriver en pledge sur kickstarter. Rien d'affolant dans le mécanisme mais ce n'est pas le but. Le thème est très bien rendu, on se croit dans les allées du salon d'Essen en train de faire ses achats de jeux. On a 10 points d'action par tour pour se déplacer, acheter, etc...mais lorsqu'on trimballe des jeux, on les place dans les cases des points d'action, ce qui réduit leur nombre. On se déplace donc beaucoup moins vite. La foule, symbolisée par des moutons, se déplace où il y a le buzz, et quand il y a la foule, il faut 2 points d'action pour un déplacement, au lieu de 1. Là on aussi on est ralenti. Bref il faut aller chercher les jeux qui sont sur notre liste d'envie, et sur une liste d'envie collective, et il y a un seul jeu par stand, après c'est sold out! Qui sera le plus rapide, mais saura également sentir le buzz avant tout le monde...

 

La suite de Dice town, mais en pas pareil, plus léger. Mêmes auteurs, illustrateur, éditeur mais jeu différent. Il faut faire s'échapper de prison nos 5 desperados et avoir plus d'argent que les autres gangs évadés pour gagner. Dans un premier temps avec nos dés on cherche à faire s'échapper un ou plusieurs desperados, et dès qu'on en a un, on peut tenter d'attaquer les desperados du même type chez nos adversaires, tant qu'ils sont encore en prison. Des cartes viennent pimenter le tout. Sympa à jouer.

 

Un jeu du Grenoblois Nicolas Poncin, chez le tout nouvel éditeur Blue Cocker, illustré par Piérô. Un draft de cartes dans un premier temps, cartes qui vont nous permettre d'avancer notre pion sur différents plateaux de jeu, qui représentent les différentes possibilités de progression de notre écuyer. Sur ces cartes il y a donc le type d'apprentissage que peut faire l'écuyer (joute, combat, séduction de la princesse...) et le nombre de points de progression. Après avoir choisi ses cartes en draftant, on fait avancer nos pions sur les plateaux. Chaque plateau à son effet, de gain/perte de points de chevalerie à différents moments de la partie, de différentes façons...

Le jeu tourne excellemment bien, il y a des variantes, règles optionnelles pour corser/simplifier... A noter que je suis Vice-champion du monde du premier tournoi de Médévial academy :)

 

De Donald X. Vaccarino (Dominion), illustré par Igor Polouchine et Sylvain Guinebaud, chez iello. Jeu de défausse de carte. On pose une carte comportant le même animal que la dernière carte défaussée. Sur chaque carte il y a un ou deux animaux. Des tuiles viennent rajouter ou changer des règles. Et...c'est tout... J'ai trouvé ça... ultra léger. Les illustrations sont sympas, mais les animaux se ressemblent parfois, et c'est donc pas très ergonomique à jouer. Bref, si tu t'appelles pas Donald, ce jeu ne sort pas.

 

Excellent jeu de dessin mélangeant dessinez c'est gagné et le téléphone arabe, chez Goliath. Chacun a un mot à dessiner sur un calepin. Lorsque c'est fait on donne le carnet à son voisin, qui lui, doit écrire le mot qu'il voit dessiné, sur la page d'après. Et vous faites de même avec le dessin reçu de l'autre voisin. Puis les calepins tournent à nouveau, et on dessine le mot écrit. Et ainsi de suite, jusqu'à récupérer votre carnet. C'est le seul moyen de passer d'un deltaplane à un immeuble... Fou rire garanti!

 

As d'or jeu pour enfant. De Cristoph Cantzler, chez Gigamic illustré par Michael Menzel. Très beau jeu d'habileté où l'on doit placer des pièces en bois sur un bateau qui bouge autour d'un axe transversal. Le système est vraiment très bien fini, mais du coup la boite passe les 50 euros. En tout cas il n'a pas volé son as d'or.

 

Premier jeu des Space cowboys, de Marc André, illustré par Pascal Quidault. Aucun thème; donc vous devez marquer des points en achetant des cartes qui se paient en couleur rouge, vert, bleu, noir ou blanc (voire jaune qui est un joker). Ces couleurs ce sont soit des jetons que vous prenez, soit des reductions que vous avez car les cartes précédemment achetées sont également d'une de ces couleurs. Certaines cartes font des points, et il y a des objectifs à atteindre pour le premier qui cumule un nombre de carte de certaines couleurs. Le premier qui a 15 points déclenche la fin de partie, et le gagnant est celui qui a le plus de points! Efficace mécaniquement, ça marche très bien, mais aucun thème (je l'ai déjà dit ?). Bref c'est un jeu qui se joue vite, qui est plaisant à jouer mais qui reste très abstrait.

 

Chez Z-man games, d'Yves Tourigny, illustré par Chris Quilliams. Jeu de construction avec des dés, où vous êtes un architecte qui va devoir faire un bâtiment le plus "côté" possible. La côte dépend de la façon dont vous placez vos matériaux (couleurs de dés) dans votre bâtiment. La meilleure côte vous rapportera des points. Mais vous pouvez également viser des prix de réalisation (objectif) qui rapporte aussi des points (le plus haut, 6 faces de dés représentées...). Le mieux étant de cumuler les deux dans un seul bâtiment. Vous choisissez un dé parmi ceux disponibles, puis vous relancez un dé pour le joueur suivant, qui fait de même...jusqu'à ce que chacun ait une construction avec 6 dés. 3 manches, et le meilleur architecte est connu. Ca marche bien, jeu léger, sympa, rapide.

 

Proto chez Ystari, coopératif, où l'on doit résoudre des "énigmes" / "enquêtes", en donnant des informations à l'oreille de son voisin, et en en recevant de votre autre voisin. Toutes les infos nécessaires sont données, mais réparties entre les différents joueurs. Il "suffit" de bien se faire passer les infos pour résoudre le problème posé. Et bien c'est pas si facile!

 

Jeu de Zombie en temps réel, 15 minutes pour boucler le scenario! De Guillaume Lemery et Nicolas Schlewitz, chez Iello, illustré par pleins de gens! Un classique jeu de zombie coopératif, mais avec la dimension temps réel qui rend le jeu ultra immersif, comme dirait Rémi. Du coup on change de dimension. Aux parties répétitives de Zombicide, on passe à une aventure réelle où l'on se sent vraiment dans la rue, coursé par les zombies! Pour moi ça fonctionne très bien.

 

Un proto de Roberto Fraga, à 4 contre 4 ou 3 contre 3. Deux équipages de sous marin s'affrontent dans une bataille navale, mais là on se croit dans le sous marin. Un capitaine qui déplace le sous marin, un équipier qui tente via son système d'écoute de savoir où se trouve le sous marin adverse, un machinisme qui gère le bon déroulement du voyage, et un torpilleur qui tire quand le lance torpille est chargé pour tenter de détruire le sous marin adverse! Fraga, l'auteur de Cannes cette année...voir plus loin!

 

Proto chez Z-man games, de Dan Cassar illustré par Chris Quilliams. On doit constuire un arboretum, en posant des cartes de différents types d'arbres. Le système de décompte est malin: Pour chaque type d'arbre, seul le joueur qui aura la plus grande carte en main de ce type d'arbre va scorer (de 1 à 8). Et en plus si vous avez le 1 en main, il annule un 8. Il faut donc garder au moins une carte d'un type d'arbre si vous voulez scorer dessus. Si vous scorez, on compte le nombre de cartes qui forment le chemin entre 2 cartes de ce type d'arbre (peu importe le type d'arbres au milieu, seuls le début et la fin comptent). Et enfin le chemin doit être fait de cartes d'ordre (dé)croissant. Mécaniquement pas mal, mais pas trop inspiré par le thème, ni .... je sais pas. Sans plus quoi!

 

Le pandémie jeu de dé, en proto chez filo/Z-man games, de Matt Leacock. Rien de transcendant ni de raté. Ca tourne très bien, ça devrait être chouette niveau matos, mais je lui préfère de loin la version plateau. Un jeu de voyage...pourquoi pas.

 

Jeu de bataille à 2 de Seiji Kanai, illustré par Christophe Swal, chez Blue orange. Vraiment trop simple; 8 cartes en main, numérotées de 1 à 8, avec un pouvoir. On joue une carte chacun, la plus haute l'emporte, sauf si le pouvoir dit autre chose... Une partie de ce jeu suffit je pense, même si cette partie a été très sympa.

 

Proto chez libellud de Laurent Escoffier et David Franck, illustré par Paul Mafayon. Excellent! On dessine sur un calque un trajet, ou des ronds, ou autre chose selon la mission, par rapport à une image posée entre les joueurs. Il faut donc éviter certains endroits du dessin, et passer par d'autre. Une fois fini, chacun met son calque sur le dessin à tour de rôle, et on voit ce que ça donne pour les points et les bonus. 42 images prévues dans le jeu, pour un prix ne dépassant pas 25 euros. Bravo!

 

Proto de Marie Cardouat et un peu Ludovic Maublanc (private joke) chez Funforge, illustré par...devinez qui! Un jeu d'habileté plein de poésie, où l'on doit lancer un nuage (un cercle) autour du doigt d'un partenaire au choix. Les autres joueurs font des paris, il y a des cartes qui compliquent le tout, pleins d'idées sympas pour ce party game. Par contre l'action principale du jeu est toujours la même, et deviant lassante à force.

 

Le carton du off de Roberto Fraga, chez Repos prod. Jeu coopératif qui se joue par binomes (mais on gagne ou on perd tous). On vous amène un patient à sauver, sur une bande son à la space alert, mais version hopital avec l'électrocardiogramme, et vous devez enchainer des épreuves plus farfelues les unes que les autres dans l'univers médical, pour sauver le patient avant une crise cardiaque programmée à 12 minutes! Sutures, radio, scanner, prescription....chaque défi à ses règles, et c'est le temps qui manque pour faire tout ça. Pour couronner le tout, le directeur de l'hopital appelle de temps en temps pour rajouter des aléas (cartes à piocher) et le malade stoppe parfois ses battements (bande son), ce qui nécessite injection, massage cardique et éléctrochocs pour relancer le coeur.

Excellentissime!

 

Jeu d'enchères de Benoit Remy chez Art of games illustré par Alexandre Debrot. Un butin caché dans un boxe à partager (tuiles), chacun ira regarder du coin de l'oeil le contenu de ce boxe sans tout voir (on peut regarder certaines de ces tuiles), puis il faudra enchérir pour savoir qui prendra tout le contenu. Difficile de dire qu'on se basera sur les enchères des autres pour déterminer la valeur des tuiles qu'n a pas vues, étant donné que personne ne connait la valeur totale du boxe. Du coup on mise, on espère...et on voit à la fin. Autant jouer au loto, c'est moins long!

 

Une partie de l'as d'or quand même. Ca marche très bien, j'espère que vous savez y jouer? En gros il faut faire deviner un mot en posant des cubes sur des pictogrammes du plateau, pictogrammes qui doivent évidemment avoir un lien avec le mot (ou l'expression). Vous développez une idée à travers vos poses de cubes, éventuellement une autre idée en changeant de couleur de cube... Seul hic de mon côté, le manque (volontaire) de précisions sur le temps alloué à chaque manche, sur le décompte des points en regard de la difficulté du mot choisi (3 niveaux)...bref. Choix éditorial de laisser jouer les gens comme ils veulent, mais moi ça ne me convient pas!

 

Proto chez Mooster games de Masao Suganuma, illustré par Noboru Hotta. Un "Ville-building" (chaque carte représente un bâtiment) avec un dé style Catane qui détermine quels bâtiments sont activés (chaque bâtiment a un numéro associé). Il faut construire sa ville en achetant des bâtiments posés au milieu des joueurs, avec de l'argent qu'on gagne quand ces même bâtiments sont activés (lancé de dé). Pour gagner chacun a 4 bâtiments perso à construire (mais tous les même), qui valent cher. Il faut donc se faire un moteur à fric, et espérer que le dé soit de notre côté... Et ce dernier point...est un mauvais point! Certes l'aléa du dé peut être tempéré avec des choix judicieux de bâtiments...mais cela reste un problème.

 

Un jungle speed like avec des animaux en mousse à attraper si un des dés correspond au symbole dé d'une des cartes en jeu...Vous saisissez? Jeu chez Iello de Luca Bellini illustré par Paolo Vallerga et Erika Signini. Ca fonctionne bien!

 

Encore chez Iello, de théo Rivière, illustré par Naiade. Jeu de pan dans ta gueule avec des cartes, où l'on doit se défausser de 4 séries de cartes pour remporter la manche. Mais les effets des cartes rendent le jeu ultra chaotique...change ta main avec un autre joueur, fais reprendre une série de carte en main à un joueur...bref. Au premier qui aura du bol que personne ne l'ai attaqué ce tour là. Pas pour moi.

 

Chez Iello toujours, jeu de Lorenzo Silva, Lorenzo Tucci Sorrentino et Aureliano Buonfino, illustré par Marie Cardouat. J'avais eu des échos très différents après Essen où je n'avais pas pu y jouer. Du coup j'ai voulu tester, et je ne suis pas déçu. Une première partie de chaque manche où l'on lance ses dés à la Escape jusqu'à obtenir ce qui nous convient et prendre vite une tuile ordre de tour comme à Galaxy trucker (bon si vous ne savez pas, cherchez les règles de ces jeux :) ); puis chacun va utiliser ses dés pour développer son parc d'attraction. Il faudra attirer du monde, mais gérer la saleté que ça génère, pour rendre son parc de plus rentable possible. Avec des joueurs un peu lents la phase où l'on joue chacun son tour peut être un peu longuette, il faut donc juste faire attention à ça. Sinon le reste tourne très bien, dans un temps raisonnable, pour un jeu de gamme familiale +.

 

Jeu issu de la BD du même nom, chez Matagot et Ludocom, de Laurent Escoffier et Sébastien Pauchon, illustré par Hugo Pratt. Je ne connais pas la BD, mais l'univers est très bien rendu, et on a vraiment l'impression de créer l'aventure du héro. Mécaniquement ça fonctionne bien, mais on est très dépendant du tirage des cartes.

 

Un mot rapide, peu besoin de présentation. Ca fonctionne très bien, et remet des éléments dans le jeu qui nécessitent que chacun soit attentif au jeu de tout le monde. Vous l'avez demandé, Antoine l'a fait!

 

Proto de Ludovic Maublanc, chez Repos prod, illustré par Gérard Mathieu (si ça change pas). Si vous ne connnaissez pas le jeu d'origine, laissez vous tenter par la nouvelle version qui arrive bientôt. Rien de révolutionnaire, un lifting pour une nouvelle version toujours aussi plaisante. Vous jouez le rôle d'un mafieux, et vous devez partager le butin sur la table. Vous avez un gun pour seul moyen de négociation. Mais 3 balles pour 8 manches...il va falloir gérer! Après avoir visé un autre malfrat, décidez si vous continuez pour partager le butin, où si les armes pointées sur votre corps vous décident à abandonner pour cette manche. Le plus riche gagne, s'il est en vie!

 

Jeu de Sébastien Dujardin (Troyes) chez Asynchron, illustré par Elise Catros. Construisez des ateliers dans la ville de Bruges, pour vendre vos vêtements de luxe, dentelles et bijoux. Deux dés lancés en même temps, choisissez en un pour vos déplacements et un pour vos actions. Des petits détails viennent complexifier cela. Ca tourne bien, même très bien.

 

 Jeu d'Yves Tourigny, chez Matagot, illustré par Stéphane Poinsot. Thème extrèmement bien rendu, vous explorez le passage au nord du Groenland. C'est la course, pour découvrir le passage, mais aussi pour cartographier, découvrir les habitants inuits, etc... Ca tourne très très bien, mais...une foi qu'on l'a découvert le passage, pourquoi on y rejouerai? ;)

 

 

Voilà, c'est sûrement pleins de fautes car j'ai pas eu le temps de me relire. J'espère juste que certains trouveront une utilité car ça m'a pris du temps!!

Et si les autres Cannois veulent compléter, n'hésitez pas!

 

Le retour de Patrice:

http://www.trictrac.net/forum/viewtopic.php?p=1963875#p1963875

 

DoM